Il y a plein d’idées qui a première vue ont l’air cool et génial. Sans y faire attention, on se retrouve vite dispersé avec une montagne d’engagement dont aucun n’abouti vraiment.
Par exemple comme au Japon, les produits bio coûtent 3 à 4 fois plus que dans un magasin bio en France. Yoko a eu l’idée de se mettre au jardinage pour produire nous-mêmes nos légumes. Cela m’a surpris, pourtant c’est possible de jardiner même à Tokyo en cherchant bien (voici le lien si vous êtes curieux).
L’idée a l’air génial, sympa et cool. Il y a comme cela plein d’idées qui ont l’air super à réaliser. Pourtant, je ne vais pas me lancer dans le jardinage car même si l’idée paraît sympa, la réalité est que cela va demander un gros engagement en temps comme prendre le train plusieurs fois par semaine pour aller jusqu’au terrain puis s’occuper des légumes.
Je suis assez débutant donc je vais commettre plein d’erreurs. Ce qui normal comme avec tout ce qu’on apprends. Ce qui implique donc que malgré mes efforts, je ne suis pas sûr que la récolte sera bonne. J’ai donc abandonné l’idée comme j’en mets régulièrement de côté. Une autre idée cool était de faire le marathon de Tokyo mais à nouveau cela demande un gros engagement en temps et en préparation donc tant pis. La liberté est plus importante !
L’avantage avec cette approche, c’est qu’on réussit plus facilement car là où je décide de m’investir, j’ai le temps nécessaire pour avoir des résultats. En plus, je gagne en sérénité pour faire de la place à ce qui VRAIMENT important. Dans mon cas, j’ai listé l’essentiel ainsi :
- Méditer 15 minutes chaque matin
- Faire de l’exercice physique (soit un footing, soit des exercices de musculations à l’intérieur préparé par Yoko comme elle est kiné)
- Travailler le matin sur ce site que vous êtes en train de lire
- L’après-midi jusqu’au soir est consacré à mon travail de prestataire informatique
- Passer du temps avec Yoko les jours où elle ne travaille pas. L’avantage avec mon travail de prestataire informatique est que je peux facilement m’adapter comme je n’ai la plupart du temps aucune contrainte horaire, juste des listes de tâches à réaliser qui me prennent 100-120h par mois. Ce temps est optimum pour me permettre de gagner ma vie pour vivre à Tokyo et en même temps la part consacré au travail reste raisonnable pour faire de la place aux autres choses essentielles.
Lorsqu’un idée cool arrive, je regarde si vraiment j’ai de la place pour elle et si je suis vraiment motivé pour un long engagement. La période d’apprentissage peut être assez longue avant l’arrivée des résultats concrets. Parler Japonais pour les choses du quotidien m’a demandé quelques années et j’ai encore beaucoup à apprendre. Donc pour un nouvel engagement, la réponse est la plupart du temps non.
Merci à Alexandre Philippe qui m’a inspiré cet article en me contactant hier pour participer à l’événement interblogueur « ralentir pour réussir » organisé sur son site ceclair dans le cadre du site DeveloppementPersonnel.org
L’idée que je veux partager, c’est que pour pouvoir ralentir : la clé est de limiter ces engagements en trouvant le bon équilibre. Quant à la réussite, ma définition est simple : contribuer à un monde meilleur. Peu importe la façon, mais agir avec l’état d’esprit de contribuer à un monde meilleur avec des échanges gagnant-gagnant. Aucune réussite n’est vraiment un succès si elle a lieu au détriment d’une autre personne, s’il y a un perdant qui se sent lésé.